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L’entreprise libérée par le petit patron naïf et paresseux

18,00

Le témoignage exceptionnel du pionnier de l’entreprise libérée en Europe.

En 1983, alors qu’il n’a jamais ” appris ” à manager, Jean-François Zobrist se voit confier la direction de Favi, fonderie picarde de 80 salariés spécialisée dans les siphons de lavabos, aux résultats médiocres. En 2009, lorsqu’il quitte la société, celle-ci compte 650 salariés, est devenue une référence dans des secteurs de pointe, experte en qualité, et, surtout, a produit un cash-flow supérieur à 20 % pendant plus de trente ans.
Entre-temps, à l’instinct, au gré des circonstances, le ” petit patron naïf et paresseux “, comme il se nomme, a inventé un nouveau système managérial appelé ” entreprise libérée ” par le chercheur Isaac Getz. Il a découvert, ” en avançant “, que c’est le bonheur des salariés qui fait les résultats de l’entreprise – ainsi que les moyens de permettre ce bonheur au travail.
Ce livre, qui mêle réflexion théorique et aventure humaine, inspirera tout lecteur qui s’intéresse à l’entreprise ou au management : un autre système est possible, fondé sur la suppression des structures et des règles étouffantes, l’amour du client et, plus que tout, la confiance en l’homme.

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Description

La note de lecture de Christophe : 8 ; L’entreprenariat libéré sans ambages et inspirant.

Lire Jean-François Zobrist, c’est d’abord accepter de se prendre une grande claque. L’homme est connu pour ne pas mâcher ses mots, c’est bien ce que l’on retrouve ici. Favi, l’entreprise qu’il a dirigée est largement cité dans l’ouvrage d’Isaac Getz, il est juste de le voir en parler avec ses mots et surtout son point de vue. Un point de vue radical, nous le verrons.

L’ouvrage n’est pas très long, ses 190 pages s’avalent rapidement. Le texte est toutefois structuré en deux parties. La première partie « premiers éléments » compte moins de 50 pages et 4 sous-parties que l’on pourrait appeler « chapitres ». Dans le premier d’entre-eux, Zobrist pose les fondements de ce qui est une entreprise libérée. Elle doit faire de l’argent car c’est indispensable à sa survie comme l’oxygène est indispensable à l’être humain. C’est l’ouvrier qui génère ce cash-flow, tous les autres (DG compris) est à son service. Le thème sera récurrent au long de l’ouvrage. Dans la différence entre entreprise classique et libérée, l’auteur fustige les technocrates en opposant le gestionnaire (qui gère des chiffres) au manager (qui gère des hommes). Le premier veut contrôler le « comment » et naviguer dans la certitude, le second est empreint du bon sens picard et revient au « pourquoi » tout en s’accommodant de l’incertitude qui est la réalité du monde réel.

Dans les principes de la libération des entreprises, l’auteur propose ceux, radicaux, qui ont été ceux de Favi. Radical certes, quand Zobrist énonce que l’encadrement de l’entreprise sont les salariés des ouvriers. Mais c’est bien ce que l’on attend du texte, on n’est pas déçus ! Pour ce qui est d’avancer, tout comme Kotter, l’auteur met en avant le sentiment d’urgence, mais aussi de mettre en avant l’innovation et de laisser sa place au hasard, en fustigeant (encore) les gestionnaires qui cherchent une certitude qui n’existe pas.

La seconde partie se focalise sur l’histoire de Favi et s’ouvre sur un chapitre traitant des conditions favorisantes à la libération de celle-ci. Avec plus de 60 pages, le « chemin suivi » est de loin le chapitre le plus conséquent du livre.

S’il ne faut pas le rater, ce n’est pas tant du fait de sa taille que parce qu’il raconte l’histoire de cette libération. Histoire que l’on ne peut reproduire, cela n’aurait pas de sens, mais dont on peut s’inspirer. Parmi les annexes qui émaillent ce récit, je recommande « une question de savoir-vivre ». Le « mode de fonctionnement du système Favi » nécessite plus de transposition encore que le chapitre précédant, car il est spécifique à la fonderie picarde.

Le « système Zobrist » fait la part belle à l’affect (ce qui est aussi évoqué dans l’histoire de « l’autre Christine ») et ce sont ces types de liens tissés avec les parties prenantes qui sont évoqués ici. Je ne suis pas certain d’être en phase, mais il y a des choses à piocher. Passons sur les résultats, même s’ils sont intéressants. Le livre conclut sur « ce que le petit patron a appris en 47 ans de carrière » qui dresse une liste à la Prévert (et sommaire) des points saillants que l’on retrouve ailleurs dans le livre. C’est parfois étonnant, mais ça met souvent dans le mille. Il serait dommage de sauter ces quelques pages qui valent, sinon de l’or… 47 ans d’expérience !

Le teste à un parti-pris très fort, et c’est justement ce que l’on en attend. Ce qui est y est décrit ne peut être copié et l’auteur prévient cela dès les premières pages. Le texte peut plus inspirer qu’il ne peut être transposé. Il fait état, quoi qu’n disent de nombreuses personnes, que cela est possible moyennant un cadre que Jean-François Zobrist pose de manière ferme, comme le parti pris de la confiance. Il met aussi en lumière le rôle fondamental du dirigeant comme catalyseur et qu’il n’est guère possible de « faire ses courses » dans ce chemin : on y va pleinement ou pas du tout, et il n’y a pas de marche arrière possible.

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