Un beau chemin
Défenseur de la mouvance #NoCertification pour plusieurs raisons : business des certifications, multiplication des formations sans réelle valeur, etc, j’ai récemment cherché un moyen d’afficher un savoir et donc des certifications reconnues faisant preuves d’une réelle légitimité sur le marché. Après discussions avec de nombreux agilistes, deux certifications émergent : “Deviens meilleur(e) Scrum Master” de Scrum Life et la PSM3 ( PROFESSIONAL SCRUM MASTER™ III ) de scrum.org.
Aujourd’hui, j’ai décidé de parler de cette dernière en faisant un focus sur l’étape intermédiaire, la PSM2, détenue seulement par 3% des scrum master de scrum.org. Aussi, au sein de cet article, je vous offre mes conseils, astuces et stratégies pour réussir cet examen du premier coup…. tout en préparant en cible PSM3.
Une reconnaissance sur le marché
Quelles sont les raisons qui font qu’une certification est reconnue ? Quelles sont les variables à prendre en compte ? Dans le cas des certifications Scrum Master, les certifications de scrum.org semblent avoir plus de valeur que les certifications de la scrum alliance qui sont presque offertes après une courte formation. (oui c’est un jugement qui en fera bondir plus d’un !).
Seulement voilà, bien que suffisamment difficile pour attester d’une réelle pratique de SCRUM, la certification PSM 1 est devenue un must-have qui ne permet pas de réellement distinguer un scrum master ayant une compréhension profonde du framework d’un autre scrum master ayant buché pour obtenir ce fameux sésame.
La PSM2 atteste plus, à mon sens, de cette compréhension profonde et c’est pourquoi je vous recommande de la passer.
La figure ci-dessous montre le dernier décompte certifié au 1er mai 2022.
Préparation
Travailler au sein d’une entreprise qui utilise le framework Scrum peut-être un avantage… mais attention ! Soyez très prudent dans cette situation : La plupart des organisations utilisent un SCRUM adapté ScrumBut. Ne vous fier qu’à votre expérience peut donc vous nuire dans une optique d’obtention de la certification.
Ceci étant dit, voyons quels moyens sont efficients dans la préparation de cet examen :
Le guide Scrum, encore et toujours
J’ai passé plus de temps à préparer cet examen que la PSM 1. J’ai noté toutes les bonnes idées que j’avais lues dans les livres ci-dessous, j’ai ensuite tenté de les mettre en œuvre en tant que Scrum Master dans l’entreprise pour laquelle je travaillais à l’époque. Je regardais et observais ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas. Toujours, je me référais régulièrement au Scrum Guide pour vérifier si ce que j’essayais d’implémenter était compatible avec Scrum. Je ne saurais trop insister sur l’importance de cela. La mise en œuvre efficace de Scrum nécessite une inspection, une transparence et une adaptation constantes. Si vous vous sentez devenir complaisant, corrigez rapidement votre cap. Scrum est un processus d’apprentissage qui ne se termine sans doute jamais.
Matériel de préparation à l’examen
Il existe de nombreux programmes de formation PSM 2 disponibles en ligne, ceux-ci sont souvent coûteux et, à mon avis, pas nécessaires pour réussir l’examen. Voici ceux que j’ai utilisé :
- L’examen Scrum OPEN officiel
- Le quiz de préparation à la PSM2 sur coach-agile.com
- Un visionnage intensif de Scrum Life
- L’examen Scrum Developer OPEN
- Lisez attentivement le Scrum Guide
- Lisez attentivement le guide Nexus car oui certaines questions abordent l’agilité à l’échelle.
Et nous recommandons de lire les livre suivants :
- SCRUM de Claude Aubry
- Reinventing Organizations de Frédéric Laloux
- “Scrum : un guide de poche , un compagnon de voyage intelligent” par Gunther Verheyen avec une formidable traduction de : Léo Davesne et François Bruneau
Cette liste est loin d’être exhaustive, mais je pense qu’elle représente le minimum requis pour le sujet de cet article, à savoir réussir la PSM2 du premier coup !
Le jour de l’examen
Vous avez 1h30 (90 minutes) pour répondre à 30 questions. Ce sont des questions façon QCM. Soyez en forme, l’esprit clair. Par exemple, évitez de passer cet examen après une journée de travail complète. Evitez à tout prix d’être interrompu donc, juste avant l’examen, assurez-vous d’être détendu dans un endroit calme avec une faible probabilité d’être dérangé.
Pendant l’examen
De nouveau : Vous avez exactement 90 minutes pour répondre aux 30 questions. Cela vous donne environ 3 minutes pour lire, comprendre et répondre à chaque question. Attention pour les francophones peu à l’aise en Anglais, il y a quelques subtilités dans les questions. Néanmoins, beaucoup plus simple que les questions ouvertes posées lors de la PSM3.
Le rythme est donc très différent de la PSM 1, qui ne permet qu’environ 45 secondes par question.
N’hésitez pas à utiliser la fonctionnalité de “rappel” qui permet de revenir facilement sur une question dont vous n’êtes pas certains de la réponse. A titre d’exemple, j’ai terminé de répondre à toutes les questions en 30 minutes environ, ce qui m’a laissé une heure pour revérifier toutes les questions que j’avais identifiées : relire la question, m’assurer de sa compréhension puis trouver la bonne réponse si je pensais ma réponse en première intention était fausse. En utilisant cette mécanique, j’ai changé 2 réponses.
Vous le verrez, je l’espère, le temps n’était pas du tout un problème pour cet examen.
L’importance du guide Nexus
Comme mentionné précédemment, l’examen comporte des questions liées à la mise à l’échelle de Scrum… et tacle SAFe au passage. Par exemple, pourquoi est-ce important de n’avoir qu’un seul PO ?…. même à l’échelle.
La barre à passer
Pour réussir l’examen, il est nécessaire d’obtenir un score de 85 % ou plus. Cela place la barre haute et ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre pour les réponses incorrectes. En cas de question à multiple réponses, une seule erreur donne tout faux. L’examen comportant 30 question, chaque question vous approche (ou vous éloigne) de 3,3% de l’obtention (ou non) de votre examen ! Vous avez “le droit” à 4 erreurs.
Après l’examen
Après l’examen, vous recevez un e-mail avec votre score et une liste des domaines à améliorer. Vous ne recevez pas de détails sur les questions auxquelles vous avez échoué et leurs réponses correctes, c’est l’une des nombreuses façons dont le processus de certification Scrum est respecté dans l’industrie. L’intégrité de cet examen est élevée car une véritable « banque » de questions d’examen n’existe pas.
Votre certificat est également consultable et vérifiable par quiconque via le site Web Scrum.org, preuve irréfutable de votre réussite. Vous recevez également un pdf de haute qualité de votre certificat, avec votre nom complet et la date à laquelle vous avez réussi l’examen comme celui ci-dessous :
Une fois que vous avez votre certificat, le voyage ne s’arrête pas ! Appliquer Scrum à des projets et des organisations complexes est une chose très difficile à faire. Le guide est court et facile à lire, mais pour bien le comprendre et l’appliquer, il faut du temps, du dévouement et de la patience. J’ai hâte d’étudier et de passer l’examen PSM3 bientôt ! Et vous ? Quels conseils donneriez-vous ?
[…] le PSM III est un examen extrêmement rigoureux ! 🤯 Aussi, les lectures et vidéos conseillées dans l’article de préparation au PSM II peuvent compoter des imprécisions, des adaptations de Scrum et une terminologie incorrecte sur des […]
Article intéressant
Dommage que votre assessment ne soit pas en anglais afin de nous mettre encore plus dans les conditions réelles 😉